Il faut croire que pour être un grand conquérant il faut être seul … La tristesse de la solitude, le mépris de la solidarité. Comment acquérir les qualités qui font que l’on soit une personne respectable tout en restant le guerrier que l’on a toujours rêvé d’être ? La recherche de la liberté, l’acheminement de ses convictions. L’éradication de ses peurs et de ses points faibles.
Je vais vous relater l’histoire de mon existence.
C’était il y a longtemps, il y a bien longtemps mais je m’en souviens encore car le temps s'est éclipsé à mes yeux. Il faisait froid, très froid. Les arbres pleuraient, le clair de lune envahissait la scène, des milliers de cadavres au sol. Je rampai, dans l’espoir de retrouver les miens, dans l’espoir de survire. Mort, tout était mort. Pas un seul survivant, je pouvais entendre le bruit du vent qui s’effondrait sur les boucliers fracassés. Je criai, encore et encore afin que quelqu’un me réponde … que quelqu’un m’entende, que quelqu’un me fasse savoir que je n’étais pas seul. A bout de forces, je tomba. J’ai cru que c’était la fin, que ma triste vie était déjà terminée. Je ne pouvais maintenir mes yeux ouverts … je n’aperçus que les ténèbres qui m’entouraient. J’étais la proie du néant. Puis je m’endormis dans un profond sommeil.
Mes yeux étaient lourds, je m’obstinai à les ouvrir … jusqu’à ce que j’entendis cette voix.
« Il se réveille !! Il se réveille !!»
Je m’étais réveillé, une fille se tenait près de moi. Je scrutai les environs, j’étais dans une pièce blanche.
« Bonjour Monsieur ! je m’appelle Lysia, quel est votre nom ? »
Je n’arrivai pas à bouger les lèvres, j’étais le prisonnier de la beauté de cette fille. Son visage avait l’air si doux, si raffiné. Ses cheveux étaient blonds et longs, gratifiés de belles boucles.
« Vous n’avez pas l’air bavard Monsieur, que vous est-il arrivé, avez-vous perdu la parole ? »
Je fermai les yeux, puis je lui fis entendre ces quelques mots
« Je… je m’appelle Asteroth, je viens de la campagne mais mon village a été attaqué par des inconnus. Mes proches sont décédés … C’est tout ce dont je me souviens Madame.
- Je t’en prie Asteroth, appel moi Lysia, je suis au courant pour l’attaque de ton village …
- Bien … Comment ai-je atterri ici Lysia ? Je me croyais mort !
- Un homme t’a amené ici, il était vêtu d’une armure de plaques, et d’un tabard rouge. Il m’a précisé de prendre soin de toi alors c’est ce que j’ai fais jusqu’à présent.
- Et je dors depuis combien de temps ?
- 1 an mon cher ! j’ai bien cru que tu étais mort moi aussi.
- 1 AN ?! Ce fut un sacrée sommeil alors.
- Je ne te le fais pas dire, tu as faim ? je vais préparer une tarte aux mirabelles, peut-être as-tu envie de déguster des bons plats … ça fait quand même 1 an que tu n’as rien ingurgité Asteroth. »
Puis elle partie cuisiner, elle était d’une gentillesse inégalable et je serai éternellement reconnaissant envers son égo pour s’être occupé de moi pendant tout ce temps. Mais je ne savais pas quoi faire ni ce que j’allai devenir, la peine d’avoir perdu ma famille et mes amis me rongeait de plus en plus. Je voulais venger les miens … Mais je ne connaissais rien des assaillants. Je descendis de mon lit puis j’allai rejoindre Lysia pour manger afin de reprendre des forces. Je la trouva en train de confectionner des petits plats gouteux, je m’installais à table puis je lui demanda ce que j’allai devenir.
« Quels sont les domaines dans lesquels tu es inébranlable ? me lança Lysia.
-Et bien … Je suis habile au combat, aussi bien à l’épée qu’à la hache !
-Ça tombe bien, l’armée royale recrute ! »
Aussitôt dit, elle me montra le questionnaire de postulation pour devenir soldat de l’Armée Royale. Je ne savais quoi faire de mon avenir et de mon existence alors au moins servir aux autres, je remplissais le questionnaire puis Lysia me montra le chemin de la Caserne la plus proche. Sans me poser de questions, j’enfilai les chaussures qui étaient devant la porte d’entrée de la demeure puis je me hâtai d’aller déposer candidature. Une fois arrivé sur les lieux, un étrange panneau indiquait où l’on devait s’inscrire, je me dirigeai vers la « salle d’enrôlement », un homme m’interpella et m’indiqua la corbeille. J’y déposa ma fiche puis je sorti du bâtiment, je partais m’asseoir sur les marches de l’édifice. Une fois installé, je commençai à réfléchir …
Il me fallait un nouveau départ, mais devait-il être aussi rapide ? Je me devais de ne pas retourner à la demeure de
Lysia,après tout elle a du en baver de me garder aussi longtemps auprès d’elle. La vérité devait éclater, je voulais savoir ce qui s’était passé dans mon village. Qui avait attaqué mes semblables ? Qui avait osé tuer des innocents et des fermiers qui vivaient en communauté ? j’étais le Gardien de mes souvenirs, le chevalier de mes sentiments et de mes convictions. Je me leva, puis je prononçai ses mots lentement afin de m’en souvenir tout au long de mon avenir… « Je jure devant Dieu que je rétablirai l’honneur de mon village, que je vengerai les miens. Je suis le seul survivant de cette bataille, je me battrai avec courage et avec fierté afin de triompher des horreurs putrides qui ont osé tuer ma famille. Et lorsque le jour viendra où les meurtriers seront là… s’ils osent se mettre en travers de mon chemin, je sais exactement comment je les accueillerai.
Le lendemain, je me levai en sursaut, le clocher de l’église sonnait si fort … je m’étais endormi sur les marches de la caserne. .Je frottai mes yeux à poings fermés lorsque qu’un garde prononça mon nom.
« Asteroth ? veuillez me suivre. »
Sans discuter je le suivais dans la caserne, il m’emmena dans une pièce où un homme était posté derrière un immense bureau.
« Monsieur Asteroth ? jeune homme majeur qui veut s’enrôler dans l’armée afin de servir la communauté ? Ancien habitant de la campagne, rescapé de l’attaque d’ennemis inconnus jusqu’à ce jour. Laissez moi deviner, vous voulez vous venger ? Vous n’avez pas d’ambitions particulières alors vous postulez ici. C’est tellement prévisible à la vue de votre dossier Monsieur. J’espère que vous aimez les frissons Monsieur, que vous êtes un dur à cuir, que votre volonté de combattre est inébranlable et que votre soif de victoire est exceptionnel car vous commencez tout de suite et que la guerre est proche. Un garde va vous conduire dans la salle d’entrainement si vous avez besoin d’apprendre à manier l’épée, sinon montez à l’étage et demandez une armure, un casque, une épée et un tabard rouge ! C’est l’emblème de notre patrie ! Exactement comme celui de l’homme qui vous a ramené chez cette femme … d’après votre dossier. »
Aussitôt dit aussitôt fait, le garde m’emmena à l’étage puisque je savais me battre. On me donna ce dont j’avais besoin et on me dirigea vers les écuries afin de partir à la guerre. Je montai dans une calèche et je me changeai aussitôt avec l’armure que l’on m’avait donnée. Puis-je m’installa confortablement à l’intérieur et j’attendais qu’on m’emmena à destination.
Une fois arrivé, je pouvais entendre le bruit des épées qui se fracassaient contre les pavois. Je distinguai les hommes qui se battaient pour un objectif bien précis, je ne connaissais rien de nos ennemis, ni même de mes compatriotes. On me briefa assez vite puis on m’envoya dans un régiment. On nous demanda de former les rangs, une fois chose faite un homme arriva à dos de cheval. Il nous observa puis il donna son discours.
« Enfants de notre terre sainte, mes frères ! je ressens le même effroi que vous, sachez que vous êtes les fils de la liberté ! Que vous vous battez pour vos convictions et pour votre patrie. Vous êtes l’esprit de votre lame, la volonté de combattre de votre bouclier et la fierté de votre uniforme ! brillez comme on vous l’a enseigné ! Brillez pour vous, pour votre famille, vos amis. Combattez fièrement comme de braves guerriers ! L’heure de gloire a sonné, faites trembler vos adversaires. Au combat mes amis ! »
Nous sortîmes nos épées de leur fourreau et nous chargions au combat. J’étais heureux, heureux de pouvoir espérer que mon objectif se réaliserait un jour, heureux d’être devenu un fier combattant, heureux de pouvoir faire saigner les autres, heureux de pouvoir montrer à ma patrie ce dont j'étais capable…
La bataille fut rude mais Asteroth et ses compatriotes arrivèrent à triompher de cette guerre. Ils rentrèrent chez eux avec la fierté d’avoir vaincu leurs adversaires, avec la fierté d’avoir défendu leurs semblables, avec la fierté d’être devenu des grands Guerriers.
Les années passèrent et Asteroth arriva à se faire un nom , il se fit nommer Commandant en chef des Armées et il remporta nombre de victoire. Il se battait de jour en jour afin de se rapprocher de son objectif, il se battait pour oublier, pour oublier l’évènement qui l’a fait tant tremblé. Il se battait pour espérer que l’honneur de son village serait un jour rétablit.
Il faut croire que l'histoire ne s’écrit pas simplement sur des souvenirs et des récits épiques. Il faut croire que les légendes humaines sont des conquérants, et que les conquérants sont des hommes seuls.
En considérant la longueur de mon récit je ne peux me permettre de corriger les fautes d'orthographes ou de temps une par une, j'ai donc corrigé ce qui m'était indiqué par le correcteur automatique, je vous prie donc de m'excuser de ma fainéantise mais j'ai les doigts qui implorent le repos.
Au plaisir, Asteroth.
